Ce jeudi 28 octobre, Google rend hommage dans un nouveau doodle animé à Jigorō Kanō, né il y a 161 ans, considéré comme l’inventeur du judo. Une discipline qui plonge ses racines dans le jujitsu et emprunte aussi à la lutte occidentale

Article Par Cathy Lafon - Journal SudOuest - Publié le 28/10/2021

Il est célébré par Google ce jeudi : qui est Jigorō Kanō, le « père du judo » ?

Teddy Riner, David Douillet, Naoya Ogawa, Clarisse Agbegnenou… Si les noms des grands champions et championnes du judo sont largement connus du grand public, celui du fondateur de leur discipline, aujourd’hui pratiquée par 15 millions de licenciés dans le monde (près de 525 000 en France), Jigorō Kanō, est méconnu du grand public. Cela pourrait ne plus être le cas grâce à Google qui met ce jeudi 28 octobre en lumière l’histoire de ce professeur japonais, né le 28 ocotobre 1860, dans son nouveau Doodle, dessiné par l’illustratrice Cynthia Cheng.

Un sport qui éduque à la fois le corps et l’esprit.

Né en 1860 au Japon, Jigorō Kanō s’est tourné dès l’enfance vers le sport. À neuf ans, il perd sa mère. Arrivé à Tokyo en 1871, où son père a été nommé, il suit de brillantes études à la faculté des sciences politiques et des lettres et s’intéresse de près à la culture occidentale. N’étant pas doté par la nature d’une musculature impressionnante, il commence par s’essayer à l’athlétisme, au tennis, ou encore au baseball, avant de se consacrer pleinement au jiu-jitsu. Très vite, il prend conscience que les techniques de cette discipline peuvent se révéler dangereuses. Il cherche alors à développer un sport qui éduque à la fois le corps et l’esprit en regardant du côté de l’Occident, dont la culture l’attire. Lors d’un entraînement de jiu-jitsu, Jigorō Kanō intègre un mouvement de lutte occidentale qui lui permet de mettre au tapis un adversaire plus grand que lui. Les bases du judo sont posées.

Kanō va ensuite plus loin en le conceptualisant et en lui insufflant sa philosophie personnelle : un usage optimal de l’énergie (Seiryoku zenyô), couplé au principe d’entraide et de prospérité mutuelle (Jita-Kyoei). En 1882, il ouvre enfin son premier dojo, l’Institut Kodokan à Tokyo, où il peaufine pendant des années les fondements et les techniques du judo.

Le judo, sport olympique depuis 1972… et 1992 pour les femmes.

Le 1er juillet 1899, il est nommé au ministère de la Guerre comme président du Centre d’étude des arts militaires japonais, à la suite du rattachement des arts martiaux (dont le judo) au ministère. Au Japon, le judo entretiendra longtemps des liens étroits avec la politique, en raison de la position de Jigorō Kanō et de ses relations influentes. En 1909, il est le premier japonais à devenir membre du Comité International Olympique. Il assiste aux Jeux olympiques d’Amsterdam en 1928, à ceux de Los Angeles en 1932, puis à ceux de Berlin en 1936, avant de s’éteindre deux ans plus tard.

Arrivé en France en 1930, le judo a intégré le programme olympique lors des Jeux olympiques d’été de 1964 organisés à Tōkyō. Non inclus en 1968 à Mexico, l’art martial japonais est réintégré en 1972 et n’a depuis plus quitté le programme olympique. Les femmes ont toutefois dû attendre les JO de 1992 à Barcelone pour participer à l’événement international. Quatre ans plus tôt, à Séoul, en Corée, le judo féminin n’était encore qu’un sport de démonstration…

Références : Journal SudOuest / En savoir plus sur Jigoro Kano


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